L’Institut du patrimoine de l’UQAM en collaboration avec l’Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval, annonce la tenue de trois rencontres autour du thème de l’anthropocène. Le programme de ces trois rencontres a été confié à Julien Ménabréaz, doctorat en muséologie, médiation, patrimoine. Ce cycle de trois rencontres abordera les questions environnementales et patrimoniales d’un point de vue muséal.
La première rencontre sur le thème « À la fois culture et nature, l’anthropocène au sein des musées » est prévue le 29 janvier au local R-4150 (315, Rue Sainte-Catherine Est) de 12h30 à 14h. Nous recevrons Bénédicte Ramade, chargée de cours à l’école des arts visuels et médiatiques de l’UQAM, et Nicolas Kramar du Musée de la nature, état du Valais en Suisse.
Lien Zoom pour la rencontre: https://uqam.zoom.us/j/82659894684
Biographie de Bénédicte Ramade
Historienne de l’art, critique indépendante, commissaire d’exposition, experte dans les questions environnementales
Chargée de cours à l’École des arts visuels et médiatiques depuis 2017, Bénédicte Ramade est la lauréate 2024 du Prix d’excellence en recherche et en recherche-création pour les personnes chargées de cours de la Faculté des arts. Elle est aussi chargée de cours au Département d’histoire de l’art et d’étude cinématographique de l’Université de Montréal depuis 2013, après avoir enseigné une dizaine d’années à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Historienne de l’art, elle s’intéresse tout particulièrement aux pratiques artistiques en lien avec les enjeux environnementaux et écologiques depuis la fin des années 1990. Son ouvrage Vers un art anthropocène. L’art écologique américain pour prototype, consacré à la réhabilitation de ce mouvement artistique apparu au cours des années 1960, a été finaliste du prix Pierre Daix du livre d’histoire de l’art en 2023. Cet ouvrage, paru en 2022 aux Presses du réel, actualisait la recherche doctorale de Bénédicte Ramade, réalisée en esthétique et histoire de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Chercheuse associée à la Chaire CREAT de l’université de Montréal, elle développe actuellement une expertise sur les émotions associées aux changements climatique dans l’art contemporain. En avril 2024 elle a dirigé la programmation du 16e colloque international Max et Iris Stern, sur le thème « Plus-qu’humain, plus-nature : au-delà du vivant ».
Critique d’art depuis 25 ans, elle a développé une expertise qui couvre les champs de la création contemporaine et de sa spécialisation universitaire. Dans sa pratique curatoriale, elle a mis en espace les interrogations et découvertes réalisées au cours de ses recherches et de celle de plusieurs artistes, qu’il s’agisse du concept de « nature culturelle » et des « pratiques artistiques du déchet », de la biodiversité ou des temporalités de l’anthropocène. En 2024, elle a exposé le projet pictural de jardin topographique de David Lafrance à la salle Alfred-Pellan à Laval, et articulé une relecture écocritique du land artiste britannique Richard Long en conversation avec l’artiste française Lydie Jean-Dit-Pannel dans une monographie extensive au Centre d’art des Tanneries d’Amilly. Elle prépare un commissariat en 2025 pour la galerie de l’UdeM sur les pratiques artistiques de l’écoanxiété.
Elle a aussi été conseillère scientifique et productrice de contenue pour la MOOC « Art et écologie » du Centre Pompidou, offert à l’automne 2022 et co-produit par l’UQAM et le Centre de recherche FIGURA sur les théories et pratiques de l’imaginaire. Bénédicte Ramade est actuellement conseillère scientifique pour la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement et pour le Musée Pointe-à-Callière.
Biographie de Nicolas Kramar
Directeur du Musée de la nature à Sion (Valais, Suisse)
Le parcours de Nicolas Kramar est caractérisé par une double culture qui allie les sciences naturelles et les sciences humaines et sociales. Il possède un Master en science de la terre de l’Université de Lausanne, un doctorat en géochimie de l’Université de Lausanne et de l’Ecole Polytechnique de Lausanne et un Master recherche en histoire, philosophie et didactique des sciences obtenu à Lyon I et l’ENS Lyon.
Depuis plus de 20 ans Nicolas Kramar participe à de nombreuses activités de médiations scientifique et, en tant qu’universitaire, à des recherches en sciences de l’éducation. A ce titre, il est chercheur associé à l’Université de Genève et expert de recherche à la Haute-Ecole Pédagogique du Valais. Depuis 2013 il est directeur du Musée de la nature du Valais (Suisse). Dans ce contexte, il a développé divers projets liés au thème de l’anthropocène. Le plus important de ces projets, l’exposition « Objectif Terre » a reçu le Prix Expo 2016 de l’Académie suisse des sciences naturelle et a été la première exposition au monde sur ce thème produite par un musée d’histoire naturelle. Il est maintenant impliqué dans des collaborations internationales sur le thème de l’anthropocène dans les musées d’histoire naturelle. Il est membre du conseil d’administration d’ICOM-NATHIST et, depuis 2020, membre du comité pour la définition des musées, les perspectives et les potentiels (ICOM Define) qui a proposé la définition des musées votée à Prague en 2022.
